Essai Nissan Qashqai 1.5 dCi 110

7 ans déjà et seulement une génération pour le Qashqai qui révolutionna le genre SUV à lui seul. Un engouement qui lança tous les constructeurs à sa poursuite. Devant autant de concurrence, Nissan se devait de réagir et lance son tout nouveau Qashqai

Le Nissan Qashqai a déjà 7 ans, l'age de raison. 2 millions d'exemplaires vendus plus tard, dont 165 000 en France, Nissan dévoile enfin sa seconde génération. Lorsqu'il est apparu sur nos routes il y a 7 ans, tout le monde s'est demandé ce que pouvait bien être ce Nissan Qashqai qui lançait rien de moins que la catégorie des Crossover. Depuis, même si le rejeton de Nissan reste le leader de son segment, la concurrence s'est engouffrée dans la brèche puisqu'on dénombre actuellement plus d'une douzaine de concurrents. Alors pour continuer à truster la plus haute marche du podium, Nissan en garde l'esprit mais change tout le reste.

Un vaste chantier qui se voit à l'extérieur avec un dessin nettement remanié. Profitant de la nouvelle plate-forme de l'alliance Renault Nissan, le nouveau Qashqai gagne près de 5 cm en longueur, s'élargit de plus de 2 cm et perd un peu en hauteur pour favoriser l'aérodynamisme. Le plus gros du travail s'est porté sur l'avant avec un capot aux nervures nettement apparentes, des ailes galbées avec des angles mis en exergues, et une nouvelle calandre. Le grand V chromé qui trône au centre de l'auto devrait d'ailleurs se retrouver sur les futurs modèles de la marque, le Qashqai jouant à nouveau le rôle d'initiateur. On remarque aussi les imposants projecteurs avec les feux diurnes à LED en flèche et en-dessous un bouclier aux formes généreuses. De toutes évidences, le nouveau Qashqai mise sur un dessin nettement plus dynamique que le premier du nom. On retrouve cela sur la vue de profil. En gagnant en longueur et perdant en hauteur, il délaisse un peu un profil typé SUV pour se rapprocher de celui d'une berline haute sur pattes. L'arrière est par contre plus conventionnel. Les traits sont moins osés que ce qu'on pouvait attendre après la découverte de tout le soin apporté sur l'avant même si les feux se démarquent tout de même.

La marque japonaise ne s'est pas contentée d'un coup de crayon. La dynamique de conduite a elle aussi été nettement revue à la hausse sur ce véhicule qui pèse en moyenne 40 kg de moins. Le moteur 1.5 dCi de 110 chevaux qui anime notre Qashqai n'est pas nouveau mais le châssis et l'amortissement le sont. Même la direction assistée est annoncée plus directe et réactive par Nissan qui a greffé sur son crossover un contrôle actif de trajectoire qui intervient par toutes petites touches pour ne pas le percevoir. On a été vérifier tout ceci sur les routes d'une station de ski toute proche de Madrid. Il est vrai que le roulis apparaît assez contenu et qu'on peut sans encombre enchainer les virages à une allure correcte sans trop de risque de rendre malade toute la marmaille. Sur ces routes partiellement enneigées, le contrôle de trajectoire actif s'est effectivement montré très discret et aucun mouvement n'est venu perturber notre périple. Ce ne sont pas les seuls aides puisque Nissan a équipé le Qashqai de nombreuses assistances dont l'alerte de franchissement de voie plutôt efficace lorsque la route se dégage. On apprécie alors la réduction des bruits aérodynamiques même si ce genre de carrosserie en génère toujours. La direction et le train avant, bien qu'améliorées, manquent par contre de remontées d'informations. On n'attend pas d'un Crossover qu'il soit aussi incisif qu'une berline, mais certains concurrents sont plus précis lorsqu'on entre dans un virage à bonne allure, tout au moins lorsqu'on parle du ressenti au volant.

A propos de ressenti ou plus exactement de perception, une des grandes nouveautés de ce Qashqai est la qualité perçue à l'intérieur. On note tout d'abord la place offerte plus vaste aux places arrière aux genoux, comme en hauteur sous le pavillon. A l'avant, ces sièges qui paraissent presque banals ne le sont pas puisqu'il intègrent la technologie  zéro gravity  qui appuie équitablement sur tous les points de contact. C'est étonnamment confortable à l'usage. Côté équipement, la console centrale a totalement été revue avec notamment un grand écran tactile qui donne accès à tous les services. On remarque la disparition du levier de frein à main au profit d'un frein de parking électrique qui laisse du coup de la place pour un rangement central toujours très pratique. Pour le style, un éclairage de couleur agrémente la base de la console. Au coeur du tableau de bord, se niche un autre écran qui permet d'avoir le rappel d'un grand nombre d'informations sans devoir quitter la route des yeux. Toutes ces fonctions se manipulent depuis le volant assez simplement. Et si vous êtes perdus avec toutes ces technologies, une appli sur votre smartphone peut vous aider grâce à la réalité augmentée, à condition évidemment d'avoir un smartphone.

Mais le plus intéressant pour les familles est la nouvelle modularité offerte par le coffre qui gagne un peu en volume par la même occasion, 20 litres exactement. Son plancher est en deux parties ce qui permet de le cloisonner facilement. On peut ôter totalement ces deux parties très simplement et glisser en-dessous la plage arrière si on a besoin de plus de hauteur. Plus classiquement, les dossiers se rabattent en 1/3 2/3 mais parmi les astuces du Qashqai, on remarque le plancher réversible avec une surface facilement lavable le jour où on transporte des VTT plein de boue par exemple.

Bilan essai Nissan Qashqai 1.5 dCi 110

Au final, le nouveau Qashqai créé forcément moins la surprise qu'en 2007. Les crossovers sont maintenant très nombreux sur le marché avec pour chacun des petites plus pour se faire remarquer. Alors Nissan a chouchouté la seconde génération de son Qashqai pour faire perdurer le succès en travaillant sur tous les tableaux et il faut reconnaître, qu'en dehors d'une conduite pas toujours très dynamique contrairement à ce que pouvait suggérer le style, cette nouveauté a de quoi séduire. Plus d'espace à bord, plus d'équipement, plus de confort, plus d'aides à la conduite mais aussi plus d'euros. Pas trop tout de même au regard de tout ce qu'apporte le nouveau Qashqai dans ses bagages. L'avenir nous dira s'il reste le premier de la classe, en tout cas, il en a les moyens.

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