Essai Ford Mondeo 2.0 SCTi 240

Essai Ford Mondeo 2.0 SCTi 240

Par Jean-Michel Lainé le .

Le facelift de la Mondeo arrive avec de nouveaux moteurs, un équipement en hausse comme la qualité perçue. Voici la plus musclée

La nouvelle Ford Mondeo change légèrement de style et arrive avec un équipement en hausse sur ce segment très concurrentiel dans l'hexagone. Tout comme le S-Max et le Galaxy il y a peu, la nouvelle Mondeo adopte le Kinetic Design plus dynamique : bossage sur le capot, nouveaux boucliers, feux diurnes, feux arrière allongés et à LED, calandre avec une grille noire laquée, contour chromé sur les vitres latérales, becquet intégré ou encore deux sorties d'échappement sont au nombre des éléments distinctifs de cette nouvelle Mondeo plus élégante et sportive. A l'intérieur on retrouve l'instrumentation ultra complète du tableau de bord vue sur le S-Max, la nouvelle console centrale avec son nouveau dessin en H, l'éclairage à LED, le nouvel ensemble audio et la navigation tactile ainsi que l'équipement Premium Sound System pour les amateurs de musique. Pour l'ambiance intérieure, on notera les nouveaux coloris disponibles au catalogue. L'arrivée de la nouvelle Ford Mondeo, toutes motorisations confondues, est aussi marquée par une hausse de l'équipement électronique au service de la sécurité. Parmi ces équipements on trouve sur la Mondeo l'alerte de franchissement de voie, la détection de la somnolence, l'alerte d'angle mort dans les rétroviseurs, le régulateur/limiteur de vitesse et l'allumage automatique des feux de route pour les longs trajets nocturnes. Deux versions étaient à l'essai, une Mondeo break 2.2 TDCi et cette berline en motorisation essence équipée du nouveau moteur 2.0 SCTi de 240 chevaux avec une boîte de vitesses automatique PowerShift à double embrayage.

Les nouvelles motorisations essence offrent plus de puissance en émettant moins de CO2, comme c'est le cas des motorisations diesel vues sur l'essai précédent. Il n'y a plus que deux blocs SCTi sur les Mondeo, un 2 litres et un 1.6 litres avec plusieurs puissances proposées. Les moteurs 2.3 et 2.5 litres disparaissent. Le 2 litres est disponible en 145, 203 et 240 chevaux, et le 1.6L en 120 (Ti-VCT) et 160 chevaux. Par rapport au 2.5L qu'il remplace, le nouveau moteur Ecoboost 2.0L SCTi essayé maintenant gagne 20ch et réduit ses émissions de 19% pour passer à 179g. Pour se faire, le nouveau bloc est secondé par une boîte automatique PowerShift à double embrayage, un système de récupération d'énergie au freinage et un système Start and Stop qui permet de couper automatiquement le moteur lorsqu'on s'arrête à un feu par exemple. Cette berline se montre toutefois assez docile à l'usage malgré les 240 chevaux affichés sur la fiche technique. Cette puissance est disponible assez haute à 6000tr/min mais son couple maximal de 340Nm (360 avec l'overboost) l'est de 1900 à 3500tr/min. Malgré cette plage importante, cette berline semble moins dynamique en reprise que le break essayé précédemment avec le 2.2 TDCi de 200 chevaux. La boîte automatique PowerShift à double embrayage rechigne un peu à rétrograder pour des relances énergiques, sans doute qu'un kick down aurait permis d'exploiter davantage la puissance élevée de cette motorisation. En revanche, cette boîte est très discrète et très agréable pour le confort de conduite. Ce qu'apporte cette motorisation et qui est totalement absent sur les blocs diesel, c'est un certain plaisir auditif pour l'amateur d'automobile. Seule, la Ford Mondeo animée par le 2.0 SCTi 240ch, est équipée d'un système sonore actif. Appelé Sound Symposer, ce système permet de réduire les bruits dans l'habitacle à régime stabilisé et de laisser passer les bruits d'admission lors d'une forte accélération par un jeu de membrane qui s'ouvre ou se ferme selon sa conduite. Cela ne change rien aux performances, mais c'est plutôt sympathique à l'oreille.

En route, que ce soit sur cette motorisation ou le diesel essayé précédemment, trois niveaux d'amortissements sont proposés : Confort, Normal et Sport. Ils adaptent le comportement routier de la Mondeo aux conditions de conduite. La différence est sensible et le mode Sport est suffisamment ferme dans le relief pour être efficace et limiter le roulis sans pour autant être inconfortable. Le mode Confort convient parfaitement à un usage urbain, le reste du temps le mode Normal s'est montré pertinent avec un bon compromis entre comportement routier et confort. L'équipement audio/navigation s'utilise avec les boutons de la console centrale et l'écran tactile. Pareil pour la climatisation bizone où il faut confirmer sur l'écran qu'on veut réguler la température après avoir appuyé sur le bouton Auto en bas de la console. L'ensemble est très complet mais l'ergonomie n'est pas très simple. Beaucoup de choses visibles sur cet écran logé entre le compte-tours et le tachymètre, se manipulent depuis les deux joysticks sur le volant. Ils permettent de naviguer dans les innombrables onglets et menus du système. Au tableau de bord, de très nombreuses fonctions son rappelées et viennent surcharger les informations affichées. Par exemple la radio n'est pas indispensable et prend la majeure partie de la place alors que le guidage GPS très pratique à cet endroit en a peu pour lui. Pour l'équipement de sécurité, nous n'avons pas roulé de nuit donc les feux de route automatiques n'ont pas été essayés. Mais, pour avoir déjà testé cette fonction sur d'autres véhicules, on peut dire que ce gadget n'en n'est pas un à l'usage, c'est très agréable si vous roulez de nuit sur de longs trajets. La détection d'angle mort (BLIS) a parfaitement fonctionnée, sans oublier de véhicules et en les signalant suffisamment tôt. Le système d'alerte de changement de voie fait vibrer le volant et s'est montré particulièrement efficace même lorsque ce sont des pointillés grisâtres avec peu de contraste.

Bilan essai Ford Mondeo 2.0 SCTi 240
Bilan essai Ford Mondeo 2.0 SCTi 240

Bilan essai Ford Mondeo 2.0 SCTi 240

Le restylage de la Mondeo est l'occasion pour Ford de faire évoluer ses motorisations diesel et essence. En essence, les 2.3 et 2.5 cèdent respectivement la place à des 1.6 et 2.0 disponibles en plusieurs puissances. Le 2.0 litres SCTi essayé délivre 240ch (+9% par rapport au 2.5 qu'il remplace) et 179g/km (-19%). La ligne de la nouvelle Ford Mondeo change pour devenir plus dynamique et plus élégante avec des modifications à l'avant, et un peu moins à l'arrière. On note par exemple la nouvelle calandre avec sa grille noire laquée, les nouveaux boucliers avec les feux diurnes ou encore le cerclage chromé des vitres latérales. L'intérieur se veut aussi plus qualitatif avec des ajustements plus précis, mais aussi plus de plastiques moussés et d'inserts pour une qualité perçue en hausse. Le confort à bord est d'ailleurs très correct si on fait abstraction de détails d'ergonomie peu pratiques. L'utilisation de l'ordinateur de bord est un peu compliquée tout comme les fonctions de climatisation, de sonorisation et de navigation (surtout en passant par les 2 joysticks au volant). Avec cette boîte automatique PowerShift on n'est par contre moins gêné par la position de l'accoudoir central. Très avancé et haut, il oblige à attraper le levier par le dessus mais si on n'utilise pas la boîte en mode séquentiel, on l'oublie rapidement. Seule la saisie du frein à main n'est pas très aisée. Parmi les nouveaux équipements proposés, la gestion automatique des feux de route n'a pas pu être testée puisqu'on a roulé que de jour, par contre on note le fonctionnement efficace de l'alerte d'angle mort ou encore l'alerte de franchissement de voie qui ne se laisse pas surprendre par des pointillés peu visibles. Cette Ford Mondeo 2.0 SCTi Ecoboost de 240 chevaux est agréable avec sa boîte automatique à double embrayage, aussi discrète qu'efficace à passer les rapports. Il n'y a toutefois pas de kick down pour faciliter la descente d'un rapport lorsqu'on veut accélérer plus franchement. Les 240 chevaux et 340Nm de couple de cette motorisation sont mis au service de l'agrément de conduite. On apprécie toutefois sur cette motorisation, le système sonore actif qui permet à l'amateur d'auto de profiter des bruits d'admission lors d'une franche accélération. Ils sont présents dans l'habitacle mais pas trop, juste ce qu'il faut. Il ne faut pas oublier les différents modes Confort, Normal et Sport qui offrent une différence notable. Même si la Mondeo ne se transforme pas en sportive (ce n'est pas le but), le comportement dynamique à plusieurs facettes propose donc d'allier plaisir et confort de conduite.

On aime bien

  • Agrément de conduite
  • Modes Confort à Sport
  • Equipement de sécurité
  • Sonorité active

On aime moins

  • Ergonomie des fonctions
  • Moteur puissant mais doux
  • Position de l'accoudoir central
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Photos essai Ford Mondeo 2.0 SCTi 240

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