Essai Mercedes G63 AMG modèle 2012
Réalisé par Jean-Michel Lainé
![]() Avec celui-ci on ne parle pas de se pavaner en ville ou de concours d'accélération, mais d'aller travailler dans des zones difficiles d'accès et souvent avec un chargement important. Aucune aide n'est proposée, pas même la très sécurisante descente à vitesse régulée comme sur le nouveau GLK par exemple. Même la direction est très ferme. Avec une carrosserie carrée et des clignotants proéminents qui indiquent le bout du capot, on place l'auto très facilement pour s'attaquer à tous les obstacles à condition d'avoir quelques notions de tout-terrain. 3 blocages de différentiels sont présents (avant, central et arrière). Totalement mécaniques ils nécessitent parfois de petites manoeuvres pour s'enclencher. Le G 350 BlueTec 3.0 litres diesel de 211 ch, 540 Nm et 295 g/km de CO2 est à partir de 86900 euros en version standard. |
A l'extérieur, on note uniquement l'apparition des feux diurnes et de nouveaux rétroviseurs extérieurs sur toutes les motorisations. Ce G 63 AMG ajoute des grilles de radiateurs supplémentaires, des jantes de 20 pouces et des étriers de frein rouges. A bord les changements sont nombreux et importants. En dehors du claquement métallique hyper rococo du verrouillage centralisé qui nous replonge dans les années 1980, des nouveautés fleurent bon la berline de luxe plutôt que le 4x4 baroudeur prêt à grimper partout sans faillir ... On remarque la sellerie cuir, l'écran TFT couleur au centre du tableau de bord et l'écran déporté à la façon d'un iPad mais non tactile avec Command Online pour l'accès aux services connectés et à toutes les fonctionnalités de l'auto dont les informations spécifiques à l'utilisation en tout-terrain. Les aides à la conduite sont aussi de la partie avec l'aide au stationnement Parktronic, le régulateur de vitesse adaptatif Distronic Plus, etc. Les boutons qui enclenchent les 3 différentiels bénéficient d'une finition bien plus qualitative sur cette version AMG. On regrette que la caméra de recul offre une vue largement empiétée par la roue de secours.

Bilan
Le Mercedes G est avant tout un formidable véhicule tout-terrain qui apportera aux professionnels d'excellentes capacités de franchissements surtout en optant pour la version professionnelle essayée. En dehors du Land Rover Defender, les concurrents ne sont pas nombreux sur ce créneau ultra spécifique. Pour cela, la motorisation 6 cylindres du G 350 BlueTec est l'idéale. Pour le fun, il y a le G 500 avec le V8, notre G 63 AMG avec un V8 également mais biturbo et même le G 65 AMG avec un V12. Les nouvelles motorisations proposées permettent de consommer moins notamment avec un système Start&Stop mais il ne faut pas rêver, le G est un monument qui conserve ses défauts et qualités, le tout étant mis à jour avec les technologies actuelles. Les motorisations bodybuildées mettent toutefois à mal le châssis clairement pas fait pour ça, mais les sensations d'accélérations sont là pour le plaisir des amateurs. A l'intérieur les changements sont nombreux en piochant ce qu'on trouve sur les berlines de la marque, on peut noter l'écran TFT couleur au coeur du tableau de bord ou encore l'affichage à la façon d'une tablette ainsi que de nombreuses aides électroniques à la conduite. Le G reste avant tout un G, ce petit facelift ne change pas grand-chose mais on ne peut que se féliciter de la baisse de consommation annoncée. L'agrément intérieur apporte un plus au niveau du confort qui ne changent en rien les étonnantes capacités en tout-terrain de l'engin même en version AMG si on n'a pas peur de l'abîmer ...
Quelques chiffres pour le tout-terrain : angles d'attaque et de fuite G 350 BlueTEC : 34°/26° G 63 AMG : 27°/27° - Stabilité sur les terrains en pente jusqu'à 54 % de déclivité - Profondeur guéable maximale de 60 cm - Garde au sol de 20,5 cm (19,6 cm pour les versions AMG).




