Essai Mercedes SL 500

Essai Mercedes SL 500

Par Jean-Michel Lainé le .

Présenté à Genève, ce roadster sportif biplace haut de gamme adopte pour ce renouveau un style et un caractère résolument sportif

Le SL, c'est une histoire de longue date qui a commencé en 1954 avec le fameux 300SL aux portes papillon. Présenté à Genève, ce roadster sportif biplace haut de gamme adopte pour ce renouveau un dessin résolument sportif et pas moins de six modèles et trois architectures moteurs secondés par une boîte automatique. Un V6 (un 6 en ligne était au catalogue jusqu'en 1998) qui équipe le SL280 qui n'était plus dans la gamme depuis 2001, et le SL350, un V8 sur le SL500 et le SL63AMG et enfin un V12 sur le SL600 et le SL65AMG. Le V12 est équipé d'une boîte de vitesse automatique à 5 rapports, les autres dont le SL500 essayé en possèdent 7.

Le soleil est là, la température aussi, le toit est escamoté dans le coffre d'une pression sur la télécommande ou le bouton intérieur, c'est parti. Un bouton start/stop dans le pommeau de vitesses donne une touche très Racing au lancement du moteur, la sonorité émise au ralenti et à la moindre sollicitation de l'accélérateur le confirme instantanément : Ce SL500 a été frappé d'un sceau sportif

! Ne nous y trompons pas, si l'accent a été mis sur le sport pour cette nouvelle génération, le luxe n'a pas été oublié mais commençons par le début, le V8 qui guidera l'achat du 500.

Le son très sportif accompagne chaque variation de rythme qu'on soit cheveux au vent ou non, le V8 de 388 chevaux donne de la voix et fait preuve de reprises vives dès les plus bas régimes avec son couple maxi de 530Nm dès 2800tr/min. Avec le Pack Sport qui équipe ce modèle, les palettes au volant comme en F1 permettent des changements de rapport en mode manuel en un clin d'oeil et le rapport peut être maintenu à l'approche de la zone rouge à 6000tr/min, les sportifs apprécieront. En mode automatique, le SL500 n'hésite pas à tomber deux rapports en écrasant la pédale pour des dépassements francs ou des relances plus qu'énergiques. La brutalité est bien plus due à l'accélération qu'au changement de rapports qui se montre finalement aussi discret qu'efficace. La boîte de vitesse automatique met aussi le 0 à 100km/h à la portée de chacun puisqu'il suffit de maintenir la pression sur l'accélérateur pour le franchir en 5.4 secondes !

Avec ses dimensions généreuses et malgré son poids de près de 2 tonnes (1910kg à vide exactement), on est rapidement mis en confiance par le comportement dynamique du SL500. Le SL500, comme le SL600, est équipé de la suspension active ABC qui compense et adapte la fermeté du train à sa conduite. Les virages se passent à bonne allure avec de forts appuis, le délestage est très limité tout comme les ajustements de trajectoire en courbe, et même si on sent de temps à autre l'ESP s'actionner sur une entrée un peu optimiste par exemple, les virages sont avalés très rapidement et la relance en sortie en écrasant la pédale est tout simplement... explosive

. Il faut rester réaliste, même avec une consommation annoncée en baisse par le constructeur allemand, en usage mixte on ne tombe que rarement en dessous de 16 litres aux 100, mais on ne fait pas l'acquisition de ce SL500 dans ce but de toutes les façons.

On s'attarde au passage d'une montée véloce vers la Garde Freinet, sur les bienfaits de la toute nouvelle direction paramétrique asservie à la vitesse qui amplifie l'angle de braquage et limite ainsi le mouvement du volant pour passer un virage serré rapidement par exemple. La direction est plus vive et la voiture très réactive puisqu'il n'est plus nécessaire de beaucoup tourner le volant : ce système est étonnant de facilité sur des routes sinueuses prises à bonne allure.

Si le V8 est propre au SL500 (hors AMG), le nouveau dessin de ce best seller des roadsters sportifs (+ de 630 000 voitures produites à ce jour) est partagé par tous les SL. La nouvelle génération de ce modèle chargé d'histoire possède de nombreux rappels comme la grille de calandre très large (+20cm), le long capot avec ses deux bossages longitudinaux et les deux sorties d'air en forme d'ouies dans les ailes avant, comme sur la SLR d'ailleurs. La nouvelle face avant est plus agressive avec sa large baguette chromée horizontale sur la calandre, ses arêtes des blocs optiques et son bouclier imposant. L'arrière n'est pas oublié avec le pare-choc au style "diffuseur" comme en compétition qui accueille les sorties d'échappement trapézoïdales. Pour un look encore plus sportif, le Pack Sport dont est équipé cette SL500 comprend des jantes de 19 pouces à 5 branches doubles.

Si à l'oreille et de l'extérieur, ce SL500 respire la sportivité, l'intérieur y ajoute une touche de luxe. Le cuir avec ses surpiqûres est omniprésent même sur la planche de bord et des inserts en aluminium "Prisme" rappellent que nous sommes au volant d'un modèle "sport" tout comme les cadrans du tachymètre et du compte-tours à fonds blancs avec leurs aiguilles suspendues... Les sièges sont chauffants pour profiter de la route cheveux aux vents jusqu'aux premiers frimas de l'automne ou pour regarder les étoiles les nuits d'été. Enfin, pour ne pas risquer de finir comme Isadora Duncan avec votre grande écharpe blanche, le système Airscarf niché dans les appuie-tête fait une "écharpe" d'air chaud sur la nuque... un summum de bien-être.

Bien entendu on trouve tout l'équipement d'une berline de luxe dans ce roadster haut de gamme : climatisation séparée, commandes vocales, volant multifonctions, sièges électriques, lecteur de DVD, chargeur de CD, MP3, port carte SD, GPS, pré-équipement pour son téléphone etc... Seul l'espace de chargement est bien sûr réduit comparé à une berline ou un coupé parce que la partie supérieure du coffre est occupée par le toit escamotable (un couvercle de coffre fait la séparation avec vos bagages) mais un large espace derrière les sièges peut accueillir un sac de voyage sans encombre. Il y aura normalement assez de place pour un week-end ou des vacances à deux.

Bilan essai Mercedes SL 500
Bilan essai Mercedes SL 500

Bilan essai Mercedes SL 500

Avec le SL500, ce qui devrait peser dans la balance en dehors de l'esthétisme très racé et de la finition luxueuse qui sont partagés par tous les SL, c'est bien entendu son formidable V8 de 388cv qui n'en finit pas de nous pousser à chaque sortie de courbe avec une sonorité aussi sportive qu'envoûtante. A noter pour les plus mélomanes, le Pack Sport apporte aussi un son plus sportif et si cela ne suffit pas, il sera toujours temps de se tourner vers le SL63AMG pour profiter de son V8 de 525cv et d'un son de Supercar

qui anéantira définitivement tout espoir de passer inaperçu...

Prix du modèle essayé : 116000€ + 2400€ pour le pack Sport (juin 2008).
Le SL63AMG est au tarif clés en main de 163000€TTC.

On aime bien

  • le caractère sportif
  • la sonorité du V8
  • la finition luxueuse
  • les rappels historiques

On aime moins

  • l'escamotage du toit à l'arrêt total uniquement
  • le poids important
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