Essai Toyota Auris 1.4 D4D 90

Essai Toyota Auris 1.4 D4D 90

Par Jean-Michel Lainé le .

Beaucoup de changements pour la nouvelle Auris sur sa ligne, sa conduite, son ergonomie, sa qualité perçue et ses motorisations

La nouvelle Toyota Auris arrive en 2010 avec de nombreux changements concernant sa ligne, sa conduite, son ergonomie, sa qualité perçue et ses motorisations avec notamment la très attendue version hybride. Celle qui avait remplacé la Corolla en 2007 n'est pour l'heure (printemps 2010) disponible qu'avec des motorisations essence ou diesel. Le système HSD (Hybrid Synergy Drive) ne sera proposé à la vente qu'au milieu de l'année. Pour l'heure, cette Toyota Hybride est essayée avec la moteur diesel 1.4L D4D 90 qui n'émet que 118g/km de CO2 avec son filtre à particules et qui devrait représenter la plus grosse part des ventes dans l'hexagone. Le nouveau dessin de l'Auris lui donne une ligne plus dynamique en gagnant un peu en longueur (+2.5cm). L'empattement de 2.6m reste inchangé, ce sont les boucliers arrière et avant qui grandissent. L'avant a d'ailleurs été l'objet de toutes les attentions avec une nouvelle calandre, un nouveau capot, de nouvelles optiques et un nouveau bouclier avec une large entrée d'air. L'arrière connaît moins de changement, on notera le bouclier, les optiques et une baguette chromée au dessus de la plaque pour le style. Le plus remarquable est à l'intérieur avec un habitacle spacieux, une ergonomie repensée et surtout des matériaux de meilleure qualité et agréables au toucher qui donnent à la Toyota Auris une ambiance plus chaleureuse.

Parmi les points remarquables à l'intérieur de cette Auris, on trouve les deux porte-gobelets escamotables placés sous les aérations latérales, les originales et élégantes poignées de portières, ainsi que la console centrale en forme de pont comme sur la Prius par exemple. A son extrémité entre les sièges, le boitier gagne 5cm en hauteur pour mettre plus de choses à l'intérieur et servir d'accoudoir. Juste devant, le frein à main s'insère dans une cavité tout en rondeur. En plus d'être distinctif, la prise en main est parfaite. Vers l'avant, la console centrale remonte avec ce fameux pont qui permet de ranger quelques petites affaires en dessous et de placer le levier de vitesses en position haute. Ce levier n'est pas aussi haut que sur certains monospaces, mais presque. Cette disposition étonnante sur une berline apporte un certain confort de conduite à cette Toyota en approchant le levier du volant d'une part et en évitant à l'accoudoir (plus haut de 5cm) de gêner les mouvements du coude lors des passages de vitesses d'autre part. Enfin pour ce qui est de l'habitabilité, l'avant est spacieux et confortable tout comme l'arrière qui peut accueillir sans encombre des adultes avec un bon niveau de confort dans la catégorie. Ce confort est d'ailleurs accentué par la qualité de la tenue de route de la nouvelle Toyota Auris.

Avec son empattement de 2.6m et ses voies assez larges, l'Auris se montre précise dans les enchainements de virages et stable à vitesse élevée. La direction pourrait peut-être gagner en réactivité mais pour une berline compacte, cette conduite aussi sécurisante que confortable est convaincante en ville comme sur les grands axes. Mais le plus agréable reste sans doute les changements apportés aux suspensions. En étant fermes mais pas trop, elles allient parfaitement une maniabilité en adéquation avec ce qu'on attend d'une berline, et un confort routier en hausse pour cette évolution 2010. Cette Toyota absorbe très discrètement les imperfections de la route, sans mouvement ou presque, avec très peu de roulis et même très peu de bruit lorsqu'on passe un trou dans la chaussée. La sérénité semble être le maître mot au volant de cette nouvelle Auris. C'est aussi le sentiment laissé par la motorisation diesel qui équipe notre modèle d'essai. Le D4D de 90 chevaux est le moteur le moins puissant de la gamme, il offre pourtant un bel agrément de conduite. Accompagné d'une boîte de vitesses à 6 rapports, il s'utilise le plus souvent entre 2 et 4000tr/min. Dans cette plage de régimes, il se montre assez discret d'un point de vue sonore et pourtant réactif lorsqu'il s'agit de s'insérer dans la circulation. Sur l'autoroute, il permet de changer d'allure facilement même sans quitter le sixième rapport.

Pour aider à réduire sa consommation en attendant l'arrivée de l'hybride, le tableau de bord de l'Auris est équipé d'un indicateur de changement de rapports. On remarque au passage la sobriété et la clarté du tableau de bord. Avec ses deux cadrans aux chiffres blancs et des afficheurs digitaux dans chacun d'eux, l'ensemble est parfaitement lisible et donne tout un tas d'informations dont la consommation moyenne qui s'est stabilisée juste un peu au dessus de 6 litres aux 100 sur un roulage mixte. Pour revenir à l'indicateur de changements de rapports, il y a des petites flèches lumineuses qui s'éclairent entre les deux cadrans, pour recommander de passer le rapport du dessus ou du dessous. Bien entendu, ce système privilégie une conduite souple mais il se montre utilisable ce qui n'est pas le cas sur certaines voitures. En effet, si on garde un régime moyen et régulier sans accélérer, il n'incite pas à passer tout de suite le rapport du dessus et inversement à la décélération. Le système semble tenir compte des aléas de circulation et distingue les petites variations de rythme des accélérations et décélérations importantes. En le suivant, on peut sans doute réduire sa consommation tout en s'insérant normalement dans la circulation.

Bilan essai Toyota Auris 1.4 D4D 90
Bilan essai Toyota Auris 1.4 D4D 90

Bilan essai Toyota Auris 1.4 D4D 90

Avec sa nouvelle Auris disponible en carrosserie 3 ou 5 portes, Toyota propose une auto plus dynamique dans sa ligne, plus qualitative dans sa finition intérieure et plus routière dans son comportement. A l'intérieur, les poignées de portières originales, la console centrale en forme de pont ou encore le levier de vitesses en hauteur, sont des signes distinctifs de cette nouvelle Auris. En plus d'un espace à bord toujours agréable, les matériaux sont de meilleure qualité pour qu'on s'y sente mieux et c'est le cas. Celle qui était venue remplacer la Corolla en 2007 est donc améliorée sur de nombreux points pour sa nouvelle version en 2010. L'Auris sera proposée dans le courant de l'année avec une motorisation hybride, pour l'heure il y a des motorisations essence dont le 100VVT Start&Stop et une gamme de motorisations diesel qui commence par celle essayée : le D4D 90 FAP. Cette motorisation, malgré sa petite puissance, se montre assez discrète à l'usage et surtout suffisamment dynamique pour évoluer sans encombre dans la circulation. Si on ajoute à ceci les nouvelles suspensions qui allient un bon confort et une tenue de route très sécurisante, l'Auris est une berline compacte agréable au quotidien ou pour un plus long trajet. Enfin, avec un système d'indicateur de changement de rapports réaliste et donc utilisable pour rouler économiquement, on pourra même réduire sa consommation de carburant.

On aime bien

  • L'agrément général à bord
  • Les prestations dynamiques
  • Le tableau de bord sobre et clair

On aime moins

  • Quelques rangements peu pratiques
  • Le peu de changement à l'arrière
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Photos essai Toyota Auris 1.4 D4D 90

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