Essai Toyota Auris Hybride

Essai Toyota Auris Hybride

Par Jean-Michel Lainé le .

La Toyota Auris hybride est certainement la première voiture à ressembler avant tout à une voiture, l'hybridation est un plus

Après la Prius et avant la Yaris, Toyota poursuit le développement de sa technologie hybride en l'appliquant à son Auris. Avec sa motorisation HSD (Hybrid Synergy Drive), on profite des caractéristiques d'une Auris standard mais avec les spécificités de cette motorisation qui allie moteur thermique et moteur électrique. Ce qui séduit au premier abord par rapport à une Prius, c'est qu'en dehors de quelques éléments esthétiques propres à la version hybride, l'Auris ressemble à une vraie voiture avec un dessin contemporain et non plus futuriste comme c'était le cas sur la Prius. De fait, celui qui ne prête pas attention au silence de fonctionnement à faible allure où au logo Toyota avec son liseré bleu, ne verra qu'une Auris parmi d'autres. A l'intérieur, le même traitement a été apporté avec des choix plus traditionnels en termes d'ergonomie et d'agencement pour le tableau de bord et la console centrale. Toutefois, le possesseur d'une Prius ne sera pas dépaysé puisqu'on retrouve le levier de vitesses HSD avec sa finition qui imite une cellule photovoltaïque, pour piloter la transmission CVT qui équipe l'Auris hybride. La motorisation est identique à celle de la Prius tout comme sa masse à vide à 10kg près.

Le 4 cylindres essence 1.8L VVT-i à 16 soupapes et 2 arbres à cames en tête, est couplé à deux moteurs électriques. L'ensemble développe 136ch et un couple de 142Nm. Les performances de cette motorisation sont suffisantes pour ne pas avoir besoin de trop solliciter la transmission à variation continue CVT. Ceci évite de trop l'entendre dans l'habitacle puisqu'on peut se contenter de conserver un régime moteur moyen assez bas, mais aussi de facilement obtenir une consommation proche des 6 litres aux 100km et même de passer en dessous en faisant un minimum attention. Cette Toyota Auris propose trois modes de gestion via les boutons de la console centrale : Power pour une réponse maximale, Eco pour une utilisation courante et enfin EV pour le tout électrique. La mise en route se fait en pressant le bouton Power, un pictogramme Ready s'affiche au tableau de bord et c'est tout. On passe en D et démarre systématiquement en mode électrique. Le moteur thermique ne s'enclenche que plus tard lorsqu'on dépasse les 45 à 50km/h environ même si on a sélectionné le mode EV. En plus des positions D, N et R, une B permet de booster la recharge des batteries sur de grandes descentes, en montagne par exemple. En mode Eco, les passages de l'électrique au thermique et inversement, ou la combinaison des deux, se font en totale discrétion. Sans regarder le synopsis sur un des écrans de l'ordinateur de bord, il faut y prêter attention pour percevoir ces changements de motorisations. La combinaison des deux énergies, électrique et thermique, est une réussite sur cette Auris. Même arrêtée au feu avec la radio, la climatisation et les phares, elle ne relance pas le moteur thermique au bout de 30 secondes. La gestion de l'énergie est maîtrisée, on l'utilise sans s'en rendre compte, c'est transparent et d'autant plus appréciable qu'on ne s'occupe de rien.

A la conduite, la Toyota Auris n'a rien à voir avec la Prius même si elles partagent la même motorisation hybride. La tenue de route est un ton au-dessus tout comme son agrément réellement semblable à ce qu'on retrouve dans les autres véhicules du segment. Les suspensions sont un peu souples pour une conduite un peu vive sur le réseau secondaire, par contre l'ensemble se montre assez confortable en ville, sur autoroute, et plus généralement pour un usage courant au quotidien. Le freinage est lui aussi dans une bonne moyenne en se montrant efficace. Du coup, la conduite de cette Auris est sensiblement différente de celle qu'on adopte avec la Prius. On roule rapidement sans faire attention au fait d'être au volant d'un véhicule hybride. En effet, en dehors du levier de vitesses, rien ne vient nous le rappeler si on ne choisit pas d'afficher le schéma animé des flux d'énergies sur le tableau de bord. Comme dans la Prius, l'hybridation est parfaitement intégrée et totalement transparente à l'usage, du coup la conduite est semblable à celle qu'on a sur une Auris 1.4 D4D 90 par exemple pour une consommation mixte affichée au tableau de bord de 6L/100km pour les deux Auris, la diesel et l'hybride. L'avantage est qu'avec cette motorisation HSD, on a 46 chevaux de plus qui font la différence sur autoroute en termes d'agrément mais aussi en ville avec bien plus de souplesse et de silence à bord.

Bilan essai Toyota Auris Hybride
Bilan essai Toyota Auris Hybride

Bilan essai Toyota Auris Hybride

Avec son Auris hybride, Toyota poursuit le développement de sa gamme hybride avec son système HSD qui couple un moteur thermique et un moteur électrique. Ce qui est intéressant sur cette Auris, est que l'hybridation s'applique à une voiture courante également disponible avec d'autres motorisations essence ou diesel. Ainsi, on peut maintenant choisir une motorisation pour sa voiture, et non plus une voiture pour sa motorisation comme c'était le cas avec la Prius. On profite du coup du même niveau de confort, d'espace et d'agrément que sur une autre Auris, ainsi que d'un dessin conventionnel dans le paysage automobile actuel et non pas futuriste comme c'était le cas de la Prius. Ce qu'apporte cette motorisation, c'est qu'avec une consommation de 6 litres aux 100km relevée au tableau de bord pour un roulage mixte (équivalente à celle de la Auris diesel 1.4 D4D 90), on dispose d'une puissance et d'un couple élevés qui permettent un net gain de souplesse en ville et d'agrément sur autoroute. On a bien sûr la possibilité de rouler au tout électrique mais à faible allure et sur 2km au maximum, mais le principal intérêt est bien de faire baisser sa consommation de carburant en usage courant pour ce niveau de performances. Pour cela, le mode Eco de gestion de la transmission CVT est le plus approprié et finalement celui sur lequel on reste. Il se charge lui-même de passer du thermique à l'électrique et inversement. Au fil des kilomètres, en dehors de la sonorité du CVT lorsqu'on accélère franchement, on ne prête plus vraiment attention au fait d'être au volant d'une voiture hybride, c'est là tout l'intérêt à nos yeux de ce mariage entre une auto du catalogue et de cette motorisation qui combine au mieux les deux énergies.

On aime bien

  • Avant tout une voiture
  • Hybridation discrète
  • Conso/performances

On aime moins

  • Levier de vitesses futuriste
  • Autonomie tout électrique
  • Sonorité moteur / CVT
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Photos essai Toyota Auris Hybride

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