Essai Volvo V60 2.0 D4 181 BA8

Essai Volvo V60 2.0 D4 181 BA8

Par Jean-Michel Lainé le .

La nouvelle Volvo V60 ne révolutionne pas le genre, non. On retrouve tout ce qu'on aime, ou pas, dans les autos de la marque scandinave. La grosse nouveauté, c'est son nouveau moteur 4 cylindres diesel qui permet d'envisager de belles performances

Volvo revoit sa gamme 60 en peaufinant son style, lui apportant de nouveaux équipements et surtout en inaugurant une nouvelle motorisation. La nouvelle gamme 60 n'est pas une révolution, que ce soit le XC60, la S60 ou notre V60, tout le monde retrouvera les traits caractéristiques d'une Volvo de la proue à la poupe malgré quelques changements.

On remarque donc à l'avant la calandre chromée plus volumineuse que par le passé, un long capot nervuré et des projecteurs sans doute un peu plus fins mais encore assez volumineux dans la catégorie. La base du bouclier en noir allège les surfaces de la couleur de la carrosserie et affine un peu l'ensemble pour un avant qui fait au final le compromis entre des traits dynamiques et statutaires. Le profil de ce break est toujours très élancé et proche de celui de la berline même si l'arrière n'est pas trop incliné, contrairement à quelques concurrentes, pour favoriser un espace de chargement cher à Volvo. Cette poupe est reconnaissable entre mille par ses formes mais surtout ses feux verticaux très caractéristiques de la marque scandinave. Le becquet en haut du hayon prolonge les traits de la ligne de toit et tout en bas, les deux sorties d'échappements se font remarquer pour souligner la nouvelle dynamique de la motorisation D4 qui anime notre V60.

Le nouveau moteur D4 turbo diesel, même s'il en a gardé le patronyme, n'est plus un 5 cylindres de 2.5 litres, mais un 4 cylindres de 2 litres. Le downsizing est passé par là. Il n'équipe pour l'heure que la transmission 2 roues motrices, le 5 cylindres étant conservé pour la transmission intégrale. Le nouveau D4 affiche une puissance identique de 181 chevaux et un couple légèrement inférieur de 400 Nm, soit 20 de moins. Cette nouvelle motorisation fait partie des nouveaux blocs Drive-E qui peuvent être associés comme dans notre V60, à une nouvelle boîte automatique à 8 rapports. Volvo nous promet plus de sportivité à la conduite notamment en usant des palettes présentes au volant. La V60 n'est pas transformée en break sportif pour autant même s'il faut reconnaître que les passages de rapports sont assez discrets à défaut d'être instantanés. Rien de rédhibitoire pour autant car notre Volvo V60 D4 offre un excellent agrément de conduite même en dehors des grands axes, comme ici dans les montagnes de l'arrière pays niçois. La direction est précise et suffisamment informative, et les suspensions sont convaincantes pour profiter de la disponibilité de son nouveau moteur. La V60 se montre particulièrement agréable à conduire, réactive mais pas trop, statutaire mais pas trop non plus, bref une homogénéité qu'on retrouve généralement sur les Volvo et qui ne perd rien, bien au contraire, avec cette nouvelle motorisation plus économe en carburant.

La sérénité qu'on trouve à la conduite est bien entendu présente à l'intérieur avec un excellent accueil pour les passagers arrière. L'avant n'est pas en reste avec une nouvelle sellerie Sport de qualité qui maintient ses occupants convenablement sans les engoncer. L'ensemble de la planche de bord et la console centrale sont toujours très sobres avec une élégance sans fioriture qui dégage une impression de qualité qu'on retrouve dans les matériaux et la finition. L'écran de la console centrale et le tableau de bord numérique permettent à Volvo de proposer de nombreux équipements.

On peut par exemple choisir un thème pour l'affichage du tableau de bord, Elégance, Eco ou Performance, via un menu qui permet d'accéder à toutes les informations de l'auto particulièrement celles nécessaires à la conduite. L'écran de la console centrale se concentre sur la navigation, la musique et la téléphonie. Tout est facilement accessible avec l'ensemble de boutons sur la console centrale où on trouve aussi celui du mode Eco, sans rapport avec l'affichage Eco du tableau de bord, mais qui permet notamment de profiter du Start&Stop du moteur en ville.

Bilan essai Volvo V60 2.0 D4 181 BA8
Bilan essai Volvo V60 2.0 D4 181 BA8

Bilan essai Volvo V60 2.0 D4 181 BA8

Au final, la V60 ne révolutionne pas la V60 mais apporte une bonification de ce break sur bien des niveaux que masque malheureusement un peu des lignes qui n'évoluent que timidement. L'équipement intérieur est enrichi et complet, le style toujours élégant et sobre à la fois, et la sellerie Sport encore plus confortable. Une forte impression de sérénité se dégage lorsqu'on prend le volant de cette V60, une impression que confirme le nouveau moteur 4 cylindres diesel D4 associé ici à une agréable boite automatique à 8 rapports. Entre les généralistes et les premiums, Volvo propose une V60 qui devrait convaincre. On peut hésiter avec la Peugeot 508 SW 2.0 Hdi FAP 160 ch BVA6 à partir de 35800 euros ou encore la Renault Megane Estate 2.0 dCi 165 ch BVM à partir de 32100 euros.

On aime bien

  • Le gain en accueil, confort et équipement
  • Le binôme D4 et boite automatique à 8 rapports
  • Le gain de puissance et la baisse de consommation

On aime moins

  • La console centrale avec pas mal de boutons
  • Le design de la carrosserie qui change peu
  • Le 4 cylindres D4 pas encore proposé sur la AWD
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Photos essai Volvo V60 2.0 D4 181 BA8

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