Essai Toyota Yaris hybride
Après la Prius et la nouvelle Auris, Toyota renforce sa gamme hybride avec la Yaris, une citadine pour laquelle une motorisation hybride doit trouver tout son intérêt. Ambiance zen à bord et consommation réduite.
Toyota est sans doute le constructeur le plus populaire sur les motorisations hybrides essence / électrique, une histoire qui commença par la Prius avec son design très futuriste, qui s'est prolongée avec l'Auris hybride semblable à une Auris diesel ou essence en 2010, et qui s'écrira dès la mi-juin 2012 avec cette nouvelle Yaris hybride qui se retrouve sans concurrence sur son segment des citadines. On serait tenter de dire que Toyota s'est contenté de transposer sa technologie dans la nouvelle Yaris arrivée sur le marché il y a à peine 8 moins. En fait, pas du tout. Si la Prius partage toute sa technologie d'hybridation avec l'Auris hybride, ce n'est pas le cas pour cette Yaris pour deux raisons majeures : la place disponible dans cette petite carrosserie est moindre et le poids engendré pouvait faire perdre le bénéfice d'une réduction de la consommation. Toyota a donc adapté sa technologie à sa citadine pour que ça rentre
et soit bénéfique sans en changer les principes techniques ni le fonctionnement. Comme l'Auris auparavant, la Yaris hybride est esthétiquement très proche d'une autre en motorisation essence ou diesel. On la distingue avec une calandre supérieure plus fine, des phares avec les paupières diurnes à LED, un logo Toyota bleuté, une signature lumineuse spécifique à l'arrière et bien entendu le badge HSD.
Comment faire rentrer tous ces éléments technologiques dans une si petite auto ? En réduisant la masse et la dimension du système Hybrid Synergy Drive tout simplement. Le premier élément concerné est le moteur basé sur celui de la Prius II et totalement remanié. Avec sa cylindrée de 1,5 litre contre 1,8 pour la Auris hybride et la Prius III, une dimension moindre et 70% des composants nouveaux, le bloc s'allège de 17 kg. La boîte-pont est plus courte et gagne 11 kg tout comme la batterie Ni-MH (Nickel hydrure métallique). Avec de nouveaux éléments électroniques, c'est au total 42 kg de moins sur la balance et une compacité nettement accrue qui a notamment permis de loger le réservoir d'essence et la batterie sous le siège arrière pour préserver le volume du coffre (286 litres) à défaut de la capacité du réservoir qui perd 6 litres. Si vous aviez déjà essayé une hybride Toyota vous devriez rapidement retrouver vos marques, seul le dessin de la jauge d'éco-conduite change légèrement tout comme le levier de vitesses HSD qui propose les mêmes modes. La puissance totale combinée est de 100 chevaux, toutefois la conduite se fait tout en douceur comme de coutume avec une voiture hybride. Cette citadine n'incite de toutes les façons guère à une conduite agressive. Avec le mode tout électrique enclenché au démarrage lorsqu'il y a indiqué Ready
au tableau de bord, il n'y a aucun bruit. Le moteur thermique prend malgré tout la main si on commence à trop prendre de la vitesse. Le mode Eco favorise les économies d'énergie comme son nom l'indique, c'est-à -dire que la réponse à l'accélérateur est plus progressive et que la combinaison des deux énergies favorise l'électrique. Le levier peut être placé sur B pour privilégier la charge de la batterie.
A la conduite, la combinaison des deux énergies et le passage d'une à l'autre sont réussis. On ne prête pas spécialement attention au fait d'être à bord d'une hybride, le HSD se fait oublier. Ce qui est spécifique est la sonorité du E-CVT (E pour son pilotage électronique) lorsqu'on accélère franchement. L'accélération très linéaire ne rend pas cette Yaris plus démonstrative malgré une sonorité bien plus présente. Avec une conduite souple dans le flot du trafic urbain, le CVT se fait oublier et l'ambiance à bord est totalement zen tout comme la consommation qui flirte avec les 4,5 litres aux 100 km en ville. L'autre point caractéristique est l'absence (ou presque) de frein moteur lorsqu'on relâche l'accélérateur qui oblige à appuyer plus fréquemment sur le frein qu'on ne l'aurait fait avec un moteur thermique. Le ressenti est un peu différent avec la batterie qui met du poids à l'arrière et une masse totale supérieure aux motorisations thermiques, les ressorts de suspensions sont d'ailleurs différents. L'ensemble est confortable pour un usage urbain et la maniabilité au rendez-vous, seul le volant peut paraître bas sur les genoux selon votre longueur de jambes.
Le fleuron de la gamme des Yaris est bien équipé même sur le premier niveau de finition. On trouve par exemple l'écran tactile pour l'audio / USB / iPod, la téléphonie Bluetooth, la caméra de recul, la climatisation bizone, les feux avant / arrière à LED, le démarrage sans clé, etc. La navigation est en option tout comme les fonctions de communications SMS et les applications avec le système connecté Toyota Touch & Go. On note l'effort fait sur le dessin, les coloris et le style intérieur, on aime ou pas mais c'est distinctif. Côté pratique, la place pour les jambes à l'arrière est assez réduite alors que la hauteur sous le pavillon convient à un adulte d'1,80m. On apprécie le volume du coffre sur deux niveaux qui est conservé en comparaison avec ses soeurs thermiques.
Bilan essai Toyota Yaris hybride
Après l'originale Prius et la plus conventionnelle Auris, la gamme hybride s'étend à nouveau chez Toyota avec l'arrivée de la Yaris hybride un an après la nouvelle Auris hybride. Sachant qu'une motorisation hybride trouve tout son intérêt en ville, on peut imaginer qu'implanter cette technologie dans une citadine est une bonne idée : ça l'est assurément. D'abord parce qu'en suivant le flux du trafic la consommation urbaine n'excède pas 4,5 L / 100 km ensuite parce que le silence qui s'invite assez souvent à bord délivre une bonne dose d'antistress à la condition de ne pas appuyer comme un sourd sur la pédale d'accélérateur pour ne pas faire hurler le E-CVT. La conduite qui lui convient est tout en souplesse avec des variations d'allures modérées pour profiter de la discrétion de la motorisation et de l'absence de changement de vitesses. Dans ce cas de figure, on trouve tout l'intérêt de cette citadine tant en agrément qu'en consommation. La compacité de la carrosserie a obligé Toyota à adapter son système HSD mais cela n'est pas perturbant à la conduite en comparaison avec une Auris par exemple. Seul le volume du réservoir perd quelques litres, ce qui ne devrait pas gêner en ville puisque l'hybridation fait consommer moins. En dehors de la hauteur du volant assez basse qui peut étonner, la prise en main en ville est très simple surtout avec la boîte automatique
et un rayon de braquage intéressant. L'effort fait sur le style intérieur plait ou pas mais il a le mérite d'être là . Ce qui fait l'unanimité est sans aucun doute l'équipement assez riche dès le premier niveau de finition. Cette nouvelle Toyota Yaris hybride arrive mi juin en France à 16500 ou 18500 euros selon le niveau de finition, avec les 2000 € de bonus écologiques déduis.
On aime bien
- L'hybridation pertinente en ville
- L'équipement riche
- Le volume de coffre préservé
On aime moins
- L'ergonomie du volant
- Le volume du réservoir réduit
- La sonorité du CVT parfois
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