Essai Volvo C70 D3 150
Avec la C30 et la nouvelle S60, le Coupé Cabriolet C70 est certainement une des Volvo à l'image la plus dynamique et élégante
Le Volvo C70 n'est plus une réelle nouveauté en 2010, surtout avec l'arrivée de la surprenante S60 cette année, mais Volvo s'emploie depuis de longues années à redynamiser son image notamment depuis l'arrivée de la C30. Alors, si une voiture incarne bien ce travail dans la gamme, c'est ce coupé-cabriolet C70. En configuration coupé comme en cabriolet, cette Volvo ne laisse visiblement pas les observateurs de marbre. On trouve bien entendu sur ce CC tous les traits de la marque scandinave comme par exemple les feux arrière si caractéristiques mais cette carrosserie cabriolet ajoute incontestablement au style Volvo, une allure aussi élancée qu'élégante qui lui va très bien. On retrouve à bord de nombreux aspects pratiques dont quelques uns bien pensés pour l'usage en mode cabriolet, mais quelques contrariétés viennent toutefois ternir l'ambiance. Disponible en motorisations D3, D4 et T5, c'est au volant de la plus petite motorisation que nous prenons la route. Ce D3 est un moteur diesel 5 cylindres en ligne de 2 litres, 20 soupapes, qui développe 150 chevaux à 3500tr/min et un couple intéressant de 350Nm de 1500 à 2750tr/min. Accouplé à une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports, il met l'accent sur le bien être et le plaisir de rouler cheveux au vent plutôt que sur la performance qui est le fief du T5.
Cette Volvo C70 D3 met donc la priorité sur l'agrément. Outre son style et sa ligne élancée, le C70 offre 4 places pour que toute la famille profite du voyage. Même à l'arrière, cela reste confortable et assez spacieux. Au centre des deux sièges arrière, derrière l'accoudoir, on trouve les équipements de secours mais aussi une trappe à ski pour profiter de son CC en toutes saisons. En route le confort est conservé avec une sellerie agréable et des suspensions au tarage assez souple qui n'aiment pas trop une conduite un peu vive. De toutes les façons, la motorisation D3 ne le permet pas réellement, la direction qui manque de fermeté et les freins sans excès de mordant n'y incitent pas non plus à s'adonner à cet exercice. Le truc à bord du C70, c'est de se laisser bercer par le rythme du voyage et les décors des paysages traversés, il ne reste plus qu'à rêver cheveux au vent dans ce cabriolet tout en longueur. Cheveux au vent
est la formule qui convient certainement le mieux à cette Volvo. Il y a 2 boutons pour manoeuvrer le toit, un pour l'ouvrir et un pour le fermer. Une fois le toit en 3 parties replié en environ 30 secondes avec une cinématique qui laisse admiratif vu le nombre d'éléments en mouvement, on peut appuyer sur un bouton pour rentrer les 4 vitres d'un coup et c'est parti ! C'est parti pour un brushing assuré dès qu'on sort de la ville tant il y a de turbulences dans l'habitacle... D'ailleurs, même coincées dans les pinces, les ceintures de sécurité à l'arrière finissent par faire flap flap
contre le dossier avec le vent ! Sur autoroute à 130km/h, on remonte obligatoirement les vitres car c'est rapidement assez fatiguant de rouler décapoté, la faute au vent et au bruit que cela génère. Bref, le mode cabriolet pour ce C70 est agréable en ville ou en bord de mer, pourquoi pas en montagne lorsqu'on profite du paysage. Difficile de s'imaginer faire un long trajet à bonne allure surtout que tous ces mouvements d'air limitent bien entendu l'usage à des températures assez élevées.
Cabriolet ou pas, Volvo a porté toute son attention sur le C70 comme sur n'importe quel coupé ou berline de la marque. On trouve donc tout l'équipement de sécurité actif et passif comme l'avertisseur d'angle mort (BLIS) par exemple. Les arceaux de sécurité en cas de retournement (lorsqu'on est en configuration cabriolet) sont dissimulés par le système ROPS. Pour accéder aux places arrière, une poignée sur le dessus du dossier (avant donc) permet d'avancer le siège pour faciliter l'accès. Pour le multimédia et la navigation, la console centrale est la même que sur le C30. Son dessin volant
attire l'oeil et le nombre de bouton est limité à l'image du bouton unique qui gère les climatisations séparées. Le bémol vient de la télécommande à attraper derrière ce panneau de console centrale pour manipuler le GPS. Elle est peu accessible et pas très pratique non plus à utiliser. Le système n'est donc pas très agréable à l'usage surtout qu'on finit toujours par la poser sur le siège passager à un moment ou à un autre, et qu'au premier freinage, elle tombe ! Le point positif est qu'on peut escamoter l'écran du GPS lorsqu'on ne s'en sert pas. Quoi qu'il en soit, à bord du C70 D3, Volvo distille une sensation de sérénité qui convient parfaitement à la première impression qu'on avait en l'approchant. Ce coupé-cabriolet est de toute évidence plus élégant que puissant et plus doux que brutal, du moins avec cette motorisation diesel D3. Pour les bagages, le coffre est très amputé lorsqu'on replie le toit comme souvent, mais si on reste en coupé le temps du voyage, le couvre-bagage peut se mettre en position haute pour avoir accès à plus d'espace de chargement. Bien sûr dans ce cas, on ne pourra pas rouler décapoté, mais on gagne nettement en volume contrairement à d'autres coupé-cabriolet où ce n'est pas possible d'interdire de replier le toit pour gagner de la place. Il sera temps de rouler en cabriolet lorsqu'on aura posé les bagages...
Bilan essai Volvo C70 D3 150
Même si la S60 a volé la vedette cette année chez le constructeur, la Volvo C70 reste avec le C30, un modèle synonyme d'une image très dynamique pour Volvo. Cette motorisation D3 n'est pas la plus véloce ni la plus démonstrative de la gamme, mais elle a l'avantage de rester sobre, économe en émissions de CO2 et finalement suffisante si pour vous le principal dans un cabriolet, est de rouler à l'air libre. De ce point de vue, on peut affirmer que la C70 a réussi son coup avec beaucoup de mouvements d'air dans l'habitacle lorsque le toit est replié et les 4 vitres rentrées ! En dehors de la ville ou des quelques portions où on roule à peine plus vite, le confort est pénalisé par tout cet air. Difficile d'envisager un grand trajet à bonne allure avec ces turbulences et le bruit que ça génère... C'est dommage, car cette Volvo au style élancée appelle à une certaine sérénité à bord qui donne envie de profiter du paysage et de se laisser porter, mais tout ce vent vient rapidement contrarier ses desseins. Malgré tout, ce coupé-cabriolet 4 places se distingue par un accueil à bord agréable et un équipement complet qui sait rester sobre, ni la console centrale ni la planche de bord ne sont surchargées. Sans cette télécommande de GPS pas facile à utiliser, c'était parfait. Pour la sécurité, tout l'équipement est présent comme sur toutes les Volvo, avec en plus l'arceau rétractable spécifique à ce modèle. Les plus sportifs se tourneront certainement vers la motorisation T5, mais pour les amateurs de vent
à la conduite plus économe, le D3 suffit amplement. Bien entendu, une conduite sportive ne lui convient pas particulièrement, mais ni aux suspensions, ni au freinage ou même à la direction, mais ce n'est pas ce qu'on attend d'une telle motorisation. Le C70 D3 fait dans l'élégance et le statutaire, le plaisir de prendre l'air les soirs d'été en bord de mer ou de traverser la ville la nuit en regardant l'architecture illuminée, c'est de cette façon qu'on apprécie certainement le plus le C70.
On aime bien
- Le style élancé
- L'accueil à bord
- L'équipement de sécurité
On aime moins
- Les turbulences importantes
- Le D3 un eu trop sage
- L'utilisation du GPS
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