Essai Abarth Grande Punto Esseesse

Essai Abarth Grande Punto Esseesse

Par Jean-Michel Lainé le .

Le retour d'Abarth est passé par la 500 et la Grande Punto, toutes deux disponibles avec le fameux kit châssis et moteur Esseesse

Le retour d'Abarth sur le devant de la scène des sportives est passé par la 500 et la Grande Punto, toutes deux disponibles avec le fameux kit châssis et moteur dénommé Esseesse. En attendant la SuperSport présentée à Francfort aux côtés des Abarth 695 "Tributo Ferrari" et 500 Assetto Corse, voici la Abarth Grande Punto Esseesse à l'essai dans sa livrée blanche 1949 en clin d'oeil à ses illustres devancières.

Sa motorisation est confiée à un 4 cylindres en ligne de 1368cm3 exactement, avec 4 soupapes par cylindre et une suralimentation par turbocompresseur. Couplé à une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports, il offre une puissance maximale de 180ch à 5500tr/min (1000tr/min sous la zone rouge) et un couple maximal de 270Nm à 3000tr/min avec le kit Esseesse (155ch et 230Nm sans le kit). A l'usage, le 4 cylindre se montre très réactif, il délivre de franches accélérations en profitant de la légèreté de l'auto. Il ne demande qu'à prendre des tours pour maintenir un bon rythme : un plaisir ! Le mode SportBoost incite d'ailleurs à rester en hauts régimes, au-delà des 3000tr/min où le turbo entre en jeu. Dommage que le levier de vitesses offre une course un peu longue car la boîte se montre précise mais pour passer les rapports rapidement il faut un peu d'application sur les premiers kilomètres. En dehors de ce point, les sensations délivrées et l'ambiance à bord raviront les amateurs de sport

. Ces performances font que la consommation tombe difficilement sous la barre des 10 litres aux 100km même si avec une conduite plus souple on peut espérer descendre un peu en dessous.

L'Abarth Grande Punto Esseesse est donc équipée du kit Esseesse pour le moteur mais aussi pour le châssis. Celui-ci se montre rigide et sportif, il peut être brutalisé sans crainte dans les petits enchaînements. Il se montre aussi sécurisant et précis sur les grandes courbes bien lisses à vive allure... Le souci de cette Abarth Grande Punto Esseesse est justement le revêtement qui doit être parfait. La monte pneumatique P Zero améliore sans nul doute la motricité, mais les suspensions sont vraiment très fermes, voire bien trop, surtout sur l'avant. La première petite irrégularité sur la route tape littéralement dans celles-ci et garder le cap devient un exercice difficile. En phase d'accélération, l'avant bouge et à vitesse élevée dans les enchaînements, la direction perd en précision à cause de ces suspensions véritablement trop dures pour un usage routier. L'ESP se déclenche d'ailleurs très souvent et demande du coup une conduite souple pour qu'il n'intervienne pas... Sans doute que sur circuit avec de gros appuis et un revêtement parfait, le ressenti est différent. Dommage que ces suspensions ne viennent contrarier le plaisir (et le confort) car le freinage Brembo se montre des plus mordants, et associé au moteur explosif, il n'en faut pas moins pour un bon moment de sport.

Mais l'Abarth Grande Punto Esseesse est aussi une voiture qu'on regarde surtout avec ce coloris. Les têtes se tournent et les conversations s'engagent à chaque arrêt. Inutile d'espérer passer inaperçu avec cette Abarth, ce n'est pas possible. A l'intérieur, le blanc 1949 est en rappel sur la planche de bord tout comme le scorpion, emblème de la firme, présent un peu partout, sur le volant ou les sièges par exemple. Ceux-ci maintiennent d'ailleurs parfaitement et offrent un certain confort qui palie un peu la dureté des suspensions quand l'heure n'est pas au sport. Appréciables aussi sont le volant qui se prend parfaitement en main pour aider à garder ses trajectoires, et le pédalier qui allie caoutchouc et aluminium. L'équipement à bord est assez complet mais manque de petits rangements. De son côté le tableau de bord est très complet avec deux journaliers qui donnent chacun tout un tas d'informations sur la consommation, la vitesse moyenne, le temps de roulage etc.

Bilan essai Abarth Grande Punto Esseesse
Bilan essai Abarth Grande Punto Esseesse

Bilan essai Abarth Grande Punto Esseesse

L'Abarth Grande Punto Esseesse soigne son style à l'intérieur comme à l'extérieur en offrant tout un tas de petits détails esthétiques et pratiques pour les amateurs d'autos sportives. Le coloris blanc 1949 avec les touches de rouge de la décoration spécifique Esseesse, n'est pas étranger à l'ambiance qui émane par cette Abarth.

Dynamiquement, les suspensions viennent contrarier l'enthousiasme procuré par le moteur turbocompressé de 180 chevaux et un freinage vraiment très mordant. Dommage car le châssis donne envie de soigner ses trajectoires et la motorisation n'est pas avare en peps dès la sortie des virages... Il n'en reste pas moins que la nervosité de cette sportive agréable à l'oeil peut séduire l'amateur d'italiennes survoltées.

On aime bien

  • Moteur très dynamique
  • Freinage mordant
  • Coloris 1949 et détails Esseesse

On aime moins

  • Suspensions très dures
  • Manque de petits rangements
  • Confort avec les suspensions
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