Essai Mercedes SLK 200K
Un lifting très complet qui a nécessité près de 650 nouvelles pièces pour un dessin plus sportif et des motorisations plus puissantes
Présentée à Détroit en février dernier, la SLK entamait sa douzième année de commercialisation par un lifting très complet qui a nécessité près de 650 nouvelles pièces. Si le dessin est plus sportif et les motorisations plus puissantes, le SLK conserve toujours son toit rigide escamotable, une caractéristique qui lui est propre dans cette catégorie de petit roadster biplace.
Le design a donc été particulièrement choyé pour mettre l'accent sur la sportivité. L'avant met en exergue l'imposante étoile de la marque au centre de la large calandre et le bouclier n'est pas sans rappeler la forme de l'aileron des F1. On remarque les élégants rappels de clignotants en forme de flèche, comme sur le SL, dans les rétroviseurs. L'arrière n'est pas en reste avec ses feux teintés comme s'était uniquement le cas sur l'AMG auparavant, les deux sorties d'échappement chromées trapézoïdales et la jupe façon diffuseur.
L'habitacle n'a pas été oublié avec une atmosphère haut de gamme que ce soit au niveau de la planche de bord, de l'instrumentation, de la sellerie cuir ou de la prise en main du nouveau volant sport multifonctions à trois branches. L'instrumentation cerclée est parfaitement lisible et du plus bel effet. Sur le volant, les commandes de la toute nouvelle génération d'audio et de télématique NTG 2.5 (avec téléphone Bluetooth) s'accompagne de la commande vocale Linguatronic et nous fait profiter d'une sonorisation Logic7 (11 haut-parleurs / 500Watt) signée Harman Kardon (en option) avec CD, MP3 et branchement iPod. Confortablement installé et maintenu dans la sellerie cuir, l'assise offre un bon compromis entre agrément au quotidien et sportivité même si on est bas bien évidemment. Pour les amateurs avertis, le SLK propose cette année au catalogue une sellerie cuir "rouge Gullwing" qui n'est pas sans évoquer l'intérieur du légendaire 300 SL "papillon".
La SLK200 Kompressor essayée est animée par un moteur quatre cylindres à compresseur et secondée par une boîte de vitesse automatique à 5 rapports. Une boîte de vitesse manuelle à 6 rapports est également disponible. La firme de Stuttgart a travaillé sur l'augmentation des performances et la diminution de la consommation et des rejets. Ainsi, le 4 cylindres de 1796cm3 affiche un gain de puissance de 21 chevaux pour un total de 184 et un couple qui passe de 240 à 250 Nm. Mercedes Benz annonce une baisse de sa consommation de 1 litre aux 100km, qui a varié entre 12.1 et 14.7L aux 100 durant l'essai en usage varié. En parallèle, les rejets de CO2 diminuent de 27g/km pour passer à 182.
En route, la sonorité est assez présente pour nous rappeler le côté sportif du SLK que l'on soit en configuration roadster ou coupé. Comme annoncé, le moteur donne le meilleur de lui-même en haut, c'est-à -dire entre 4500 et 6000tr/min
, régime de l'attaque de la zone rouge. Malheureusement, la boîte de vitesse automatique limite rapidement l'usage sportif du SLK. Les rapports sont longs à changer
et la boîte rechigne à vouloir rentrer un rapport lorsqu'on écrase la pédale. Du coup, les reprises apparaissent relativement peu dynamiques même si le rythme est rapide, et le rapport du dessus étant passé dès l'approche de la zone rouge, il n'est pas possible de tirer au maximum le rapport désiré, donc attention aux dépassements optimistes...
L'usage de ce petit biplace sportif accepte un rythme rapide en soignant ses trajectoires plutôt qu'en comptant sur ses reprises pour nous relancer, même si le freinage puissant et progressif incite à rentrer sur les freins. Un bémol est mis dans les courbes qui possèdent un mauvais revêtement ou qui occasionnent un délestage en raison d'un amortissement trop souple qui n'offre pas l'effet "Karting" reconnu sur le SLK350 et déclenche assez souvent l'ESP sur une conduite incisive. En revanche, la direction paramétrique est très appréciable pour corriger d'un coup de volant précis son engagement dans le virage. Avec sa crémaillère à denture sophistiquée, elle ajuste la démultiplication de la direction en fonction de l'angle de braquage. Dès un angle de braquage de 5°, la démultiplication s'accroît très rapidement et la direction paraît plus réactive. Avec ce système, le nombre de rotations du volant de butée à butée diminue de 25 % environ d'après le constructeur. A l'usage, on y prend rapidement goût et apprécie la facilité qui est offerte.
Point fort de cette classe SLK, son toit escamotable qui transforme le roadster en cabriolet en quelques secondes. Le toit vient se placer au-dessus du couvercle de coffre qui le sépare de vos bagages. Le coffre est le seul endroit susceptible d'accueillir vos effets personnels car il n'y a pas de place du tout derrière les sièges. Même si ses dimensions ne sont pas des plus vastes, l'accueil est excellent et la sécurité est richement dotée de série avec les airbags latéraux, tête et thorax, les airbags frontaux et les limiteurs d'effort à deux niveaux.
Bilan essai Mercedes SLK 200K
Avec le système de chauffage de nuque Airscarf en option qui permet de profiter longtemps de la route cheveux au vent, ce petit cabriolet sportif possède de nombreux atouts pour séduire les amateurs de conduite. Toutefois, les plus sportifs devront sans doute se tourner vers le SLK350 Sport qui en plus d'un V6 développant 305cv et une boîte automatique à 7 rapports, offre un comportement dynamique bien plus incisif et une sonorité travaillée pour le plaisir ds oreilles. L'atout du SLK200 Kompressor dans la gamme SLK sera son prix qui ne bouge pas et le place à 39900€ (ajouter 3000€ pour le Pack Sport du modèle essayé). Il faudra ajouter 10000€ pour prendre place à bord du 350 à moins que le 55 AMG avec son V8 de 360cv de vous fasse de l'oeil pour 82000€.
On aime bien
- le style dynamique
- la très belle finition
- le toît rigide escamotable
On aime moins
- les suspensions souples
- la boîte de vitesse
- la conso du 4 cylindres
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