Essai Subaru Forester 2.0D 147
Ce véhicule discret et peu connu a ses adeptes, pas pour son style mais pour ses aspects pratiques indéniables et pour sa transmission centrale 4 roues motrices efficace sur les terrains difficiles. Le nouveau Forester évolue en douceur pour faire mieux.
Né il y a 15 ans, le Subaru Forester en est à sa quatrième génération et conserve ses principales caractéristiques dont la transmission intégrale symétrique et le moteur 4 cylindres à plat  BoxerÂ
, les signes distinctifs de Subaru. Plus long (+35 mm), plus large (+15 mm) et plus haut (+20 mm), le nouveau Forester prend du volume et augmente son empattement (+25 mm) pour offrir plus d'espace notamment aux places arrière. Même la garde au sol gagne 2.2 cm pour lui permettre d'être encore plus tous terrains qu'auparavant. Quelques équipements font leur apparition pour faciliter son usage quotidien comme le hayon électrique ou un système d'info-divertissement plus moderne. Le Forester se doit de conserver ses premières qualités pour le quotidien. Face à la concurrence et à la crise qui incite aux achats raisonnés, il ajoute de petits ingrédients pour y parvenir. La bonne recette ?
Les lignes du nouveau Forester sont moins cubiques que sur la précédente génération. On n'ira pas jusqu'à s'avancer à dire qu'il est dorénavant élancé, son aspect reste quel que peu massif mais il a le mérite d'exprimer une certaine robustesse. Le montant du pare-brise est avancé et plus incliné vers l'avant. La ligne de toit est moins droite et plus étroite pour rendre le Forester plus fluide. Les phares avec leurs feux de position à LED, se prolongent sur le dessus des ailes. Tout comme la calandre hexagonale, ils restent dans la lignée du design Subaru reconnaissable facilement. De profil, on remarque les barres de toit et surtout l'importante surface vitrée qui assure une bonne luminosité y compris aux places arrière. Le becquet sur le dessus du hayon allonge un peu la silhouette générale de l'auto. A l'arrière, les feux profitent de nouveaux déflecteurs mais conservent une technologie classique : pas de LED ici. Le hayon est dorénavant motorisé. Pour l'ouvrir ou le fermer, on peut utiliser la télécommande ou le bouton dédié. Si le coffre gagne 55 litres en comparaison avec la précédente génération, la hauteur d'ouverture du hayon peut en revanche paraître un peu basse si vous mesurez plus d'un mètre quatre-vingt.
Pour animer son Forester, Subaru propose des motorisations essence et diesel. Tous les blocs sont des 4 cylindres à plat, des Boxer de 2 litres. Seul le moteur essence peut être couplé à la nouvelle transmission Lineartronic (un CVT) spécialement adaptée pour ce nouveau modèle. Ce CVT, en dehors d'éviter d'avoir à passer les rapports, permet d'avoir une aide pour une descente régulée automatiquement lorsque l'adhérence est mauvaise pour éviter de se laisser emporter. Notre moteur 4 cylindres diesel est turbocompressé pour développer 147 chevaux à 3600 tr/min et un couple de 350 Nm de 1600 à 1400 tr/min. Il est associé à une boite de vitesse manuelle à 6 rapports qui ne permet pas d'avoir cette aide à la descente. Il partage tout de même la transmission intégrale qui fait appel à un différentiel central à viscocoupleur. A la conduite, on apprécie la disponibilité de la motorisation qui reprend assez bas dans les tours mais elle manque d'allonge lorsque le rythme augmente un peu, obligeant à fréquemment solliciter le levier de vitesses pour garder un bon régime moteur entre 2000 et 3500 tr/min environ. Le maniement de la boîte n'est d'ailleurs pas très onctueux, mais cela n'est pas particulièrement gênant sur un SUV surtout réputé pour sa capacité à tout faire. On apprécie d'ailleurs l'équilibre général de l'auto, sa direction ni trop ferme ni trop légère et l'excellente motricité offerte par la transmission intégrale sur les routes pleines de boue que nous avons rencontrées. Le principal bémol au volant n'est pas le confort des suspensions ni l'agrément globalement neutre au volant, mais les bruits aérodynamiques assez présents même en restant aux vitesses légales. Pour le reste, on trouve au volant ce que la silhouette générale laissait entendre, une certaine confiance qui assure une bonne sérénité lorsque la route se dégrade.
Il faut avouer qu'à bord, même si nous ne sommes pas dans un des plus luxueux SUV du marché, ce break haut sur pattes permet à tous ses occupants de s'y sentir bien. L'augmentation de l'empattement et du volume général du Forester se ressent. Le confort de la sellerie est tout à fait correct, l'espace aux jambes à l'arrière également, la hauteur sous le pavillon convient parfaitement à des adultes de plus d'1.80m et la visibilité comme la luminosité sont agréables même à l'arrière. Seuls les bruits aérodynamiques viennent troubler la quiétude des lieux, et à l'arrière, le tunnel central gêne un peu la pose des pieds pour la 5e personne assise au centre. En dehors du bouton Start/Stop du démarrage sans clef, le dessin des commandes de la climatisation et des différents boutons ne sont guère révolutionnaires. Au milieu de la console centrale, on trouve l'écran multifonction qui donne accès à la navigation, aux informations sur le véhicule, aux aides d'éco conduite, etc. Les commandes de la sonorisation et de la téléphonie sont accessibles au volant. Tout en haut de la console centrale, deux afficheurs aux styles dépareillés donnent quelques informations complémentaires. Les totalisateurs et la jauge se logent par contre au centre du tableau de bord entre le tachymètre et le compte-tours. L'ensemble est toutefois assez austère mais reste fonctionnel et finalement assez ergonomique.
Bilan essai Subaru Forester 2.0D 147
Avec son nouveau Forester, Subaru ne révolutionne pas le genre des SUV ni le Forester lui-même mais capitalise sur ce qu'il sait faire de mieux, c'est-à -dire offrir un bon niveau fonctionnel au quotidien et une transmission intégrale pour être à l'aise dans toutes les circonstances rencontrées sur la route, notamment l'hiver. Sous son capot, on retrouve bien entendu la marque de fabrique du constructeur japonais, un 4 cylindres à plat. Notre Boxer diesel de 147 chevaux et 350 Nm s'est montré réactif et agréable même si sa plage d'utilisation est assez réduite obligeant à une sélection adéquat. Le léger travail accompli sur la ligne de ce SUV le révèle un peu plus dynamique, mais son aspect robuste demeure. Plus grand et un peu plus haut de garde au sol, le nouveau Forester offre à la fois plus de place à bord notamment à l'arrière en bénéficiant d'un plus grand empattement, et de meilleures possibilités en tout-chemin. A bord on regrette les bruits aérodynamiques assez présents et le dessin assez austère, en revanche l'ensemble multimédia et de navigation apporte une touche de modernité et l'espace pour les passagers est agréable. Le Forester met toujours l'accent sur ses aspects pratiques au quotidien, progressant sur tous les tableaux, ce break haut sur pattes rend tout simplement davantage service que la précédente génération.
On aime bien
- Ligne moins carrée
- Volume habitable en hausse
- Motricité sur le gras/mouillé
On aime moins
- Bruits aérodynamiques
- Hauteur d'ouverture du coffre
- Design intérieur
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